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p 01 infection a sars cov 2 dans les ehpad francais et mortalite impact des troubles neuro cognitifs auteurs louis a 1 huvent grelle d 1 hoang t 1 martin c 2 corroyer simovic b 1 puisieux f 1 chen y 1 etablissement 1 pole de gerontologie chu de lille hopital geriatrique les bateliers lille france 2 unite statistique evaluation economique data management maison regionale de la recherche chu de lille lille france presentateur huvent grelle dominique |
P-01 - Infection à SARS-COV-2 dans les EHPAD français et mortalité : impact des troubles neuro-cognitifs
Thème: 01. Covid-19 et maladies neurodégénératives
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Auteurs : Louis A. (1), Huvent-Grelle D. (1), Hoang T. (1), Martin C. (2), Corroyer-Simovic B. (1), Puisieux F. (1), Chen Y. (1)
Présentateur : Huvent-Grelle Dominique
Etablissement : (1) Pôle de gérontologie, CHU de Lille, Hôpital gériatrique les Bateliers, Lille , FRANCE; (2) Unité statistique, évaluation économique, data-management, maison régionale de la recherche, CHU de Lille, Lille, FRANCE
But :
En France, au cours de la première vague de la pandémie à SARS COV 2, de mars à mai 2020, les établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont été durement touchés avec un taux de mortalité élevé parmi les résidents. Nombreux facteurs de risque de mortalité ont été évoqués parmi lesquels l’âge, le sexe masculin, le surpoids ou encore les pathologies cardio-vasculaires. En revanche les données de la littérature sont pauvres et contradictoires concernant l’impact des troubles neuro-cognitifs (TNC) pourtant présents chez plus de 70% des résidents d’EHPAD.
L’objectif principal de l’étude est d’établir si les TNC ont été un facteur de risque de décès de l’infection à SARS COV 2 chez les résidents d’EHPAD. L’objectif secondaire est d’établir et analyser la part des autres facteurs de risque de décès dans cette population.
Méthode :
Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective, multicentrique réalisée à partir du registre de l’équipe mobile de prélèvements (EMP) COVID du CHU de Lille auprès des différents EHPAD de la région Nord Pas de Calais. Parmi les 34 EHPAD de la région lilloise ayant reçu l’intervention de l’EMP en 2020, 115 résidents testés positifs pour une infection à SARS COV 2 ont été inclus. Les données ont été recueillies par hétéro évaluation selon un questionnaire standardisé et anonymisé.
Une analyse uni variée a été menée afin d’identifier les facteurs de risque de décès. Une courbe de survie a été élaborée.
Résultats :
Le délai médian de survie était de 55 jours (IQR 21 à 164,5 jours) et les résidents décédés étaient significativement plus âgés que les survivants en médiane (92 ans vs. 88,0 ans ; p = 0,016). Parmi les résidents décédés, 89.3 % présentaient des TNC (76% d’entre eux étaient à un stade modéré à sévère). Cependant les TNC n’apparaissaient pas comme un facteur de risque de décès (p = 0,42). Selon nos résultats, les résidents des unités UVA et PASA avaient toutefois plus de risque de décéder que les résidents des unités conventionnelles (p = 0,006).
Le poids des comorbidités était majeur avec un score de Charlson moyen significativement plus élevé dans le groupe des résidents décédés (8,8 vs 7,1 ; p = 0,0001).
Discussion :
Plusieurs études ont montré que les patients atteints de TNC présentaient un risque de surmortalité liée à l’infection COVID. Ainsi, une étude cas-témoins espagnole menée en 2020 avait montré que la létalité du COVID était plus élevée chez les sujets âgeés présentant des TNC, en particulier les résidents d’EHPAD.
Cependant l’âge semblait influencer l’association entre les TNC et la mortalité : une étude américaine menée en 2019 par Myashita et al. avait montré que les TNC n’étaient pas significativement associés à une surmortalité après 80 ans.
Par ailleurs, une étude italienne menée par Bianchetti et al. en 2020, dans laquelle ont été inclus 82 patients âgés présentant des TNC avait montré que plus la profondeur des TNC, évaluée selon le Clinical Dementia Rating (CDR) était importante, plus la mortalité liée à l’infection COVID était élevée.
Pour conclure, le taux de décès important lié au SARS COV 2 lors de la première vague de la pandémie parmi les résidents d’EHPAD en France, a pointé l’importance du dépistage et des mesures barrières afin d’endiguer l’épidémie. Notre étude a montré que les TNC n’étaient pas significativement associés à une surmortalité parmi les résidents d’EHPAD infectés à SARS COV 2.
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p 04 evoke et evoke design de deux etudes de phase 3 randomisees en double aveugle controlees par placebo evaluant les effets neuroprotecteurs du semaglutide dans la maladie d alzheimer precoce auteurs dumurgier j 1 sono m 10 soininen h 11 cummings j 12 atri a 2 3 feldman h 4 hansen c 5 honore j 5 johannsen p 5 krag knop f 6 7 8 9 poulsen p 5 lau raket l 5 etablissement 1 universite paris cite cognitive neurology center lariboisiere fernand widal hospital ap hp paris france 10 icahn school of medicine at mount sinai new york ny etats unis 11 university of eastern finland kuopoi finlande 12 university of nevada las vegas nv etats unis 2 banner sun health research institute sun city az etats unis 3 brigham and womens hospital harvard medical school boston ma etats unis 4 university of california san diego la jolla ca etats unis 5 novo nordisk a s soborg danemark 6 center for clinical metabolic research gentofte hospital university of copenhagen hellerup danemark 7 faculty of health and medical sciences university of copenhagen copenhagen danemark 8 steno diabetes center copenhagen herlev danemark 9 novo nordisk foundation center for basic metabolic research faculty of health and medical sciences university of copenhagen copenhagen danemark presentateur dumurgier julien |
P-04 - EVOKE et EVOKE+ : Design de deux études de phase 3 randomisées en double aveugle, contrôlées par placebo, évaluant les effets neuroprotecteurs du semaglutide dans la maladie d'Alzheimer précoce.
Thème: 03. Interventions multi-domaines (exercices physiques...)
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Auteurs : Dumurgier J. (1), Sono M. (10), Soininen H. (11), Cummings J. (12), Atri A. (2,3), Feldman H. (4), Hansen C. (5), Honore J. (5), Johannsen P. (5), Krag Knop F. (6,7,8,9), Poulsen P. (5), Lau Raket L. (5)
Présentateur : Dumurgier Julien
Etablissement : (1) Université Paris Cité, Cognitive Neurology Center, Lariboisiere - Fernand Widal Hospital, AP-HP, Paris, FRANCE; (10) Icahn School of Medicine at Mount Sinai, New York, NY, ETATS-UNIS; (11) University of Eastern Finland, Kuopoi, FINLANDE; (12) University of Nevada, Las Vegas, NV, ETATS-UNIS; (2) Banner Sun Health Research Institute, Sun City, AZ, ETATS-UNIS; (3) Brigham and Women’s Hospital, Harvard Medical School, Boston, MA, ETATS-UNIS; (4) University of California San Diego, La Jolla, CA, ETATS-UNIS; (5) Novo Nordisk A/S, Søborg, DANEMARK; (6) Center for Clinical Metabolic Research, Gentofte Hospital, University of Copenhagen, Hellerup, DANEMARK; (7) Faculty of Health and Medical Sciences, University of Copenhagen, Copenhagen, DANEMARK; (8) Steno Diabetes Center Copenhagen, Herlev, DANEMARK; (9) Novo Nordisk Foundation Center for Basic Metabolic Research, Faculty of Health and Medical Sciences, University of Copenhagen, Copenhagen, DANEMARK
But :
Des études précliniques, cliniques et en vie réelle suggèrent suite à un traitement avec des agonistes des récepteurs au GLP1 (GLP-1RA) des bénéfices dans la maladie d'Alzheimer (MA), et dans le diabète de type 2 une réduction du risque de démence. Les essais cliniques de phase 3 EVOKE et EVOKE+ (NCT04777396 et NCT04777409, respectivement) évalueront l'efficacité et la sécurité du semaglutide, un GLP-1RA oral, par rapport à un placebo.
Méthode :
EVOKE et EVOKE+ sont deux essais randomisés, en double aveugle, contrôlés par placebo recrutant dans 38 pays. Dans chaque essai, 1 840 participants positifs pour l'amyloïde (âgés de 55 à 85 ans) présentant une déficience cognitive légère (MCI) due à une MA (Clinical Dementia Rating [CDR] global = 0,5) ou une démence légère due à la MA (CDR global = 1,0) sont randomisés (1 : 1) pour recevoir 14 mg de semaglutide par voie orale une fois par jour ou un placebo pendant 156 semaines. Les participants peuvent utiliser des traitements approuvés pour la MA s'ils prennent une dose stable depuis plus de 3 mois avant la sélection. Les autres critères d'inclusion clés sont : Score MMSE 1 ≥22 et RBANS 2 ≤85.
La principale différence entre les deux essais est l'inclusion de ≥20% des participants présentant une co-pathologie significative des petits vaisseaux dans l'étude EVOKE+. Le critère d'évaluation principal est la variation du score CDR du début de l'étude à la semaine 104. Les critères d'évaluation secondaires sont le changement des patients dans les activités de base et instrumentales de la vie quotidienne (Alzheimer's Disease Cooperative Study-Activities of Daily Living score), et le temps de progression vers la démence chez les participants présentant un MCI à l’inclusion. Les critères d'évaluation exploratoire comprennent les effets sur la neurodégénération et la neuro-inflammation évalués par des changements dans les biomarqueurs plasmatiques et du liquide céphalo-rachidien. Après la semaine 104, les participants poursuivront leur traitement initial randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo pour une phase de prolongation de 52 semaines, puis d'un suivi de 5 semaines, ce qui permettra d'évaluer les effets à long terme du semaglutide. Une liste complète des critères d'évaluation est fournie dans la figure 1.
1Mini-Mental State Examination; 2 Repeatable Battery for the Assessment of Neuropsychological Status.
Résultats :
Les résultats de ces deux études sont attendues en 2025
Discussion :
EVOKE et EVOKE+ seront les premiers essais de phase 3 à grande échelle (n total = 3 680) à étudier l'hypothèse de l’effet neuroprotecteur du semaglutide sur la maladie d’Alzheimer au stade précoce.
Figure 1 : Résumé des critères d’évaluation des essais cliniques EVOKE et EVOKE+
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p 05 amelioration des performances de la mesure delecsys b amyloide 1 42 asz142 lcr grace au protocole simple et unifie d utilisation de routine routine use pour le prelevement du liquide cephalo rachidien lcr auteurs hansson o 2 3 stomrud e 2 3 zetterberg h 4 5 6 7 rutz s 8 manuilova e 9 logan c 8 corradini v 9 blennow k 4 5 lehmann s 10 11 etablissement 1 roche diagnostics france meylan france 10 chu de montpellier montpellier france 11 universite de montpellier montpellier france 2 clinical memory research unit department of clinical sciences malmo lund university malmo suede 3 memory clinic skane university hospital malmo suede 4 clinical neurochemistry laboratory sahlgrenska university hospital molndal suede 5 institute of neuroscience and physiology department of psychiatry and neurochemistry the sahlgrenska academy at the university of gothenburg molndal suede 6 department of neurodegenerative disease ucl institute of neurology london royaume uni 7 uk dementia research institute at ucl london royaume uni 8 centralised and point of care solutions roche diagnostics gmbh penzberg allemagne 9 centralised and point of care solutions roche diagnostics international ltd rotkreuz suisse presentateur lehmann sylvain |
P-05 - Amélioration des performances de la mesure d’Elecsys® B-amyloide (1-42) (Aß1–42) LCR grâce au protocole simple et unifié d'utilisation de routine « Routine-Use » pour le prélèvement du liquide céphalo-rachidien (LCR)
Thème: 09. Le parcours de soin du patient Alzheimer
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Auteurs : Hansson O. (2,3), Stomrud E. (2,3), Zetterberg H. (4,5,6,7), Rutz S. (8), Manuilova E. (9), Logan C. (8), Corradini V. (9), Blennow K. (4,5), Lehmann S. (10,11)
Présentateur : Lehmann Sylvain
Etablissement : (1) Roche Diagnostics France, Meylan, FRANCE; (10) CHU de Montpellier, Montpellier, FRANCE; (11) Université de Montpellier, Montpellier, FRANCE; (2) Clinical Memory Research Unit, Department of Clinical Sciences Malmö, Lund University, Malmö, SUEDE; (3) Memory Clinic, Skåne University Hospital, Malmö, SUEDE; (4) Clinical Neurochemistry Laboratory, Sahlgrenska University Hospital, Mölndal, SUEDE; (5) Institute of Neuroscience and Physiology, Department of Psychiatry and Neurochemistry, the Sahlgrenska Academy at the University of Gothenburg, Mölndal, SUEDE; (6) Department of Neurodegenerative Disease, UCL Institute of Neurology, London, ROYAUME-UNI; (7) UK Dementia Research Institute at UCL, London, ROYAUME-UNI; (8) Centralised and Point of Care Solutions, Roche Diagnostics GmbH, Penzberg, ALLEMAGNE; (9) Centralised and Point of Care Solutions, Roche Diagnostics International Ltd, Rotkreuz, SUISSE
But :
Comparez la fiabilité et la robustesse d'un protocole d'utilisation de routine nouvellement développé par rapport à deux protocoles d'essais cliniques (BioFINDER et Roche Trial) pour la mesure des biomarqueurs du LCR à l'appui du diagnostic de la maladie d'Alzheimer.
Méthode :
Les échantillons de LCR de patients atteints d'hydrocéphalie à pression normale ont été recueillis conformément au protocole d'utilisation de routine « Routine-Use » pour le LCR frais (n=3 aliquotes/patient) et selon deux protocoles d'essais cliniques (« BioFINDER » et « Roche Trial ») pour le LCR congelé (n=4 aliquotes/patient). Les concentrations d’Aß1–42, pTau et tTau ont été quantifiées à l'aide des immunodosages industriels Elecsys® ; Aß1–40 a été mesuré à l'aide d'un prototype d’immunodosage réservé à la recherche. Les échantillons recueillis selon le protocole protocole d'utilisation de routine « Routine-Use » ont été mesurés pour chaque biomarqueur dans les 48h suivant le prélèvement, puis congelés et conservés (-20°C ; ≥1 semaine) et remesurés.
Les échantillons recueillis selon le protocole « BioFINDER » et « Roche Trial » ont été conservés (< -60°C ; ≥1 semaine) avant la mesure des biomarqueurs. Les résultats des échantillons frais recueillis selon le protocole « Routine-Use » ont été évalués par rapport aux résultats des comparateurs en calculant la différence moyenne en pourcentage et la variabilité aliquote à aliquote pour tous les biomarqueurs.
Des analyses similaires comparant les résultats des échantillons recueillis selon le protocole « Routine-Use » après un cycle de congélation-décongélation ont été réalisées à l’aide du test de 2ème génération d’Elecsys® Aß1–42 LCR (performances techniques présentées séparément).
Résultats :
Dans l’analyse intermédiaire (N=24 patients), les résultats des concentrations d’Aß1–42 avec le protocole « Routine-Use » étaient en moyenne de 13,6 % (IC 95% [10,3% ; 17,0%] ; p<0,0001) et 31,7 % (IC 95% [26,0% ; 37,3%]; p<0,0001) plus élevées que les résultats avec le protocole « BioFINDER » et « Roche Trial », respectivement. Les concentrations d’Aß1–40, de pTau et de tTau étaient similaires dans tous les protocoles. Une variabilité d’aliquote à aliquote plus faible a été observée avec le protocole « Routine-Use » pour les résultats des concentrations d’Aß1–42, d’Aß1–40 et du rapport Aß1–42/Aß1–40 et du rapport pTau/Aß1–42 par rapport aux résultats des comparateurs (Tableau) ; pour pTau et tTau, la variabilité aliquote à aliquote était similaire entre les protocoles.
La congélation-décongélation des échantillons recueillis selon le protocole « Routine-Use » utilisant le test de 2ème génération d’Elecsys® a entraîné une diminution moyenne de 2,24 % (IC 95% [-3,88% ; -0,60%]; p=0,0096) des concentrations d’Aß1–42 et une variabilité aliquote-aliquote légèrement élevée par rapport aux échantillons frais (coefficient de variation moyen : 2,61 % contre 2,11 %) ; pour les concentration pTau et tTau et la variabilité aliquote à aliquote n’ont pas été significativement affectés par la congélation.
Discussion :
Le protocole « Routine-Use » est fiable et robuste (faible effet frais-congelé), et présente une meilleure récupération de l'analyte pour l’Aß1–42 et une moindre variabilité aliquote à aliquote par rapport aux protocoles de comparaison.
Variabilité aliquote à aliquote pour les biomarqueurs du LCR de la maladie d'Alzheimer mesurés après la préparation des échantillons selon différents protocoles pré-analytiques
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p 06 actualisation des valeurs seuils avec les immunodosages elecsys b amyloide 1 42 ptau et ttau lcr de deuxieme generation auteurs hansson o 2 3 rutz s 4 corradini v 5 manuilova e 4 logan c 4 blennow k 6 7 lehmann s 8 9 etablissement 1 roche diagnostics france meylan france 2 clinical memory research unit department of clinical sciences malmo lund university malmo suede 3 memory clinic skane university hospital malmo suede 4 roche diagnostics gmbh penzberg allemagne 5 roche diagnostics international ltd rotkreuz suisse 6 clinical neurochemistry laboratory sahlgrenska university hospital molndal suede 7 institute of neuroscience and physiology department of psychiatry and neurochemistry the sahlgrenska academy at the university of gothenburg molndal suede 8 chu de montpellier montpellier france 9 universite de montpellier montpellier france presentateur lehmann sylvain |
P-06 - Actualisation des valeurs seuils avec les immunodosages Elecsys® B-amyloide (1-42), pTau et tTau LCR de deuxième génération
Thème: 09. Le parcours de soin du patient Alzheimer
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Auteurs : Hansson O. (2,3), Rutz S. (4), Corradini V. (5), Manuilova E. (4), Logan C. (4), Blennow K. (6,7), Lehmann S. (8,9)
Présentateur : Lehmann Sylvain
Etablissement : (1) Roche Diagnostics France, Meylan, FRANCE; (2) Clinical Memory Research Unit, Department of Clinical Sciences Malmö, Lund University, Malmö, SUEDE; (3) Memory Clinic, Skåne University Hospital, Malmö, SUEDE; (4) Roche Diagnostics GmbH, Penzberg, ALLEMAGNE; (5) Roche Diagnostics International Ltd, Rotkreuz, SUISSE; (6) Clinical Neurochemistry Laboratory, Sahlgrenska University Hospital, Mölndal, SUEDE; (7) Institute of Neuroscience and Physiology, Department of Psychiatry and Neurochemistry, the Sahlgrenska Academy at the University of Gothenburg, Mölndal, SUEDE; (8) CHU de Montpellier, Montpellier, FRANCE; (9) Université de Montpellier, Montpellier, FRANCE
But :
Comparer les générations 1 et 2 (Gen I et Gen II) des immunodosages Elecsys® β-amyloide (1 42) (Aß1–42), pTau (tau phosphorylé (181P)) et tTau (tau total) dans le liquide céphalo-rachidien (LCR).
Évaluer le nouveau protocole pré-analytique au regard des deux protocoles d'essais cliniques antérieurs « BioFINDER » et « Roche-Trial ».
Appliquer les valeurs seuils cliniques ajustées en fonction de la génération de tests et du protocole pré-analytique utilisé.
Méthode :
Les échantillons de LCR de 26 patients atteints d'hydrocéphalie à pression normale ont été recueillis conformément selon le protocole d’utilisation de routine « Routine-Use » pour le LCR frais (n = 3 aliquotes/patient) et selon deux protocoles d'essais cliniques (« BioFINDER » et « Roche-Trial ») pour le LCR congelé (<–60 °C ; n = 4 aliquotes/patient). L’Aß1–42, pTau et tTau ont été quantifiés à l'aide des immunodosages Elecsys® Gen I/Gen II (analyseur cobas e 601 ; Roche Diagnostics International Ltd).
L’immunodosage Elecsys® Aß1–42 Gen II est re-standardisé aux matériaux de référence certifiés Aß1–42 ERM-DA480/IFCC, ERM-DA481/IFCC et ERM-DA482/IFCC et possède une gamme de mesure étendue. En outre, le nouveau protocole pré-analytique « Routine-Use » permet une récupération plus fiable de l'analyte pour Aß1–42 par rapport aux comparateurs (Hansson et al., Alzheimers Dement. 2020;16(S3):e047394). Ici, nous établissons des valeurs seuils ajustées pour la concordance des résultats d’Elecsys® Aß1–42, pTau/Aß1–42 et tTau/Aß1–42 Gen II avec la TEP amyloïde, sur la base de celles précédemment établies pour la Gen I, en tenant compte des différents protocoles pré-analytiques.
Le biais au point de décision médicale a été estimé pour la comparaison des immunodosages Gen I et Gen II (protocole « Roche-Trial ») par régression pondérée de Deming. Les valeurs seuils originales ont été déterminées dans la cohorte BioFINDER en utilisant les immunodosages Gen I (Hansson et al.). Des valeurs seuils ajustées ont été déterminées pour les immunodosages Gen II avec les protocoles « Routine-Use » et « Roche-Trial ». Le biais de concentration a été aussi étudié entre les protocoles « Routine-Use » et « Roche-Trial », mesuré à l'aide des immunodosages Gen II. Les différences moyennes en pourcentage ont fourni des estimations du biais global entre les protocoles et les combinaisons protocole-dosage.
Résultats :
Aucune différence cliniquement significative entre les générations de tests et les protocoles pré-analytiques n'a été obtenue pour pTau ou tTau. Le biais au point de décision médicale pour l’immunodosage Aß1–42 Gen II par rapport à Gen I était de -20 % (intervalle de confiance [IC] à 95% [-22% ; -18%]). Le biais entre les concentrations d'Aß1–42 mesurées à l'aide de BioFINDER/Gen I par rapport à Routine-Use/Gen II était de -6,3 % (IC 95% [-8,7% ; -3.9%]). Les valeurs seuils pour Routine-Use/Gen II ont été ajustées en fonction de ce résultat (tableau). Le biais entre les protocoles « Routine-Use » et « Roche-Trial » pour Aß1–42 Gen II était de -22 % (IC 95% [-24% ; -19%]). Les valeurs seuils pour Roche-Trial/Gen II ont été ajustées en fonction de ce résultat.
Discussion :
Les résultats des immunodosages Elecsys® Aß1–42 dans le LCR ont été indépendamment affectés par la génération d’immunodosages et le protocole pré-analytique, tandis que les résultats de tau n'ont pas été affectés. Les valeurs seuils de la 2ème génération ont été ajustées en conséquence.
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p 07 analyse des representations et du vecu de la ponction lombaire chez les patients ages leurs accompagnants et les equipes de soins auteurs parramore p 1 cloppet fontaine a 2 raynaud simon a 3 boully c 5 aubert l 7 courtois p 3 barrou z 4 baclet roussel c 2 lilamand m 6 etablissement 1 aphp assistance publique des hopitaux de paris paris france 2 gerondif gerontopole dile de france paris france 3 service de geriatrie hopital bichat universite paris cite paris france 4 service de geriatrie hopital la pitie salpetriere paris france 5 service de geriatrie hopital broca paris france 6 inserm umr 1144 paris france 7 service de geriatrie hopital ambroise pare boulogne france presentateur parramore philippine |
P-07 - Analyse des représentations et du vécu de la ponction lombaire chez les patients âgés, leurs accompagnants, et les équipes de soins
Thème: 09. Le parcours de soin du patient Alzheimer
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Auteurs : Parramore p. (1), Cloppet-Fontaine A. (2), Raynaud-Simon A. (3), Boully C. (5), Aubert L. (7), Courtois P. (3), Barrou Z. (4), Baclet-Roussel C. (2), Lilamand M. (6)
Présentateur : Parramore philippine
Etablissement : (1) APHP, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris , Paris, FRANCE; (2) Gérond’if, gérontopôle d’Île-de-France , Paris , FRANCE; (3) Service de Gériatrie Hôpital Bichat - Université Paris Cité, Paris, FRANCE; (4) Service de Gériatrie Hôpital La Pitié Salpétrière, Paris, FRANCE; (5) Service de gériatrie Hôpital Broca, Paris, FRANCE; (6) INSERM UMR 1144, Paris, FRANCE; (7) Service de gériatrie Hôpital Ambroise Paré, Boulogne, FRANCE
But :
La ponction lombaire (PL) est l’examen de choix pour permettre l’analyse des biomarqueurs diagnostiques de la maladie d’Alzheimer. Malgré un recours croissant à cet examen, celui-ci suscite toujours des réserves importantes, notamment chez certains patients âgés et au sein de certaines équipes soignantes. L’objectif principal de notre travail était d’analyser les représentations et le vécu de la PL programmée dans le cadre d’un bilan de troubles cognitifs, chez les patients âgés, leurs accompagnants, et les équipes de soins.
Méthode :
Étude qualitative, observationnelle, transversale et multicentrique, reposant sur des entretiens semi-dirigés menés chez des patients de 70 ans et plus faisant l’objet d’une PL programmée dans le cadre d’un bilan cognitif, leurs accompagnants et les équipes soignantes. Les entretiens ont été retranscris intégralement et analysés par une méthode inspirée de l’analyse phénoménologique interprétative.
Résultats :
Dix patients (âge moyen 80,2±7,2), cinq accompagnants et quatre équipes de soins ont été inclus. Le principe même de la PL semblait imparfaitement compris par plusieurs patients. Certains patients exprimaient une crainte liée à la douleur associée à la PL, souvent surestimée au regard des témoignages recueillis post-PL. Certains redoutaient également des conséquences neurologiques irréversibles. Les principales motivations des patients étaient d’aboutir à un diagnostic permettant une prise en charge médicale optimale. Les accompagnants exprimaient des craintes analogues et témoignaient d’un grand intérêt pour un diagnostic précis. Les représentations des équipes de soins variaient en fonction de leur pratique de la PL, mais semblaient en ligne avec les données scientifiques récentes.
Discussion :
Au-delà de certaines appréhensions fondées des patients âgés engagés dans la réalisation d’une PL, ce travail a mis en exergue l’existence de représentations approximatives du principe du geste et de ses risques réels. Une information ad hoc jugée insuffisante par certains participants, semblerait souhaitable pour améliorer nos pratiques.
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p 08 evaluation clinique du comportement a risque chez les personnes agees souffrant de troubles neurocognitifs legers a moderes auteurs compagne c 1 2 gabriel d 1 2 ferrero l 2 magnin e 1 3 tannou t 1 3 4 etablissement 1 laboratoire de neurosciences integratives et cliniques besancon france 2 centre d investigation clinique besancon france 3 centre hospitalier universitaire besancon france 4 centre de recherche institut universitaire de geriatrie montreal canada presentateur compagne charline |
P-08 - Évaluation clinique du comportement à risque chez les personnes âgées souffrant de troubles neurocognitifs légers à modérés
Thème: 11. La filière Alzheimer : de la consultation mémoire aux unités de soins
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Auteurs : Compagne C. (1,2), Gabriel D. (1,2), Ferrero L. (2), Magnin E. (1,3), Tannou T. (1,3,4)
Présentateur : Compagne Charline
Etablissement : (1) Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Cliniques, Besançon, FRANCE; (2) Centre d'Investigation Clinique , Besançon, FRANCE; (3) Centre Hospitalier Universitaire, Besançon, FRANCE; (4) Centre de Recherche, Institut Universitaire de Gériatrie, Montréal, CANADA
But :
Les maladies neuro-évolutives type Maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées sont responsables d’une perte d’indépendance fonctionnelle et d’une altération des capacités décisionnelles de la personne âgée. A ce jour, les modalités d’évaluation des capacités décisionnelles, en particulier dans la prise de risque, restent incertaines et peu codifiées. Elles reposent en pratique courante, sur l’analyse globale du clinicien, utilisant usuellement des tests neuropsychologiques de repérage, telle que la MoCA (Montréal Cognitive Assessment) qui couvre la majorité des domaines cognitifs. Des tâches complémentaires de flexibilité mentale sont parfois utilisées. Ces évaluations peuvent être mise en défaut en situations complexes. Or, obtenir des informations sur le comportement à risque, est essentiel à l’évaluation clinique de la capacité décisionnelle. En effet, l’évolution des maladies neurocognitives est associée à une augmentation du niveau de risque quotidien à domicile, avec davantage de situations de mise en danger de la personne âgée. Des tâches comportementales spécifiques de la prise de risque, telles que la Balloon Analogue Risk Task (BART) ou la Iowa Gambling Task (IGT) ont été développées, en particulier dans le champ de l’addictologie, pour évaluer le comportement à risque. Elles sont néanmoins de passations plus complexes et informatisées, avec un moindre usage en milieu neuro-gériatrique.
Méthode :
L’objectif principal de notre étude était de déterminer si l’évaluation cognitive globale de la MoCA pouvait se substituer aux tâches comportementales spécifiques dans l’évaluation du comportement risqué. L’objectif secondaire était de comparer les deux tâches de prise de décisions utilisées (BART et IGT simplifiée à usage des personnes âgées), puis d’évaluer leurs liens potentiels avec des échelles d’évaluations spécifiques des fonctions frontales. L’étude portait sur 28 patients, âgés de plus de 70 ans, vivant à domicile et diagnostiqués d’un trouble neurocognitif majeur au stade léger à modéré. Les sujets ont passé une évaluation cognitive globale (MoCA) et une évaluation des fonctions exécutives (Batterie Rapide d’Efficience Frontale, Trail Making Test, Stroop-Victoria). Secondairement, ils ont passé deux tâches comportementales de prise de décisions risquées, la BART et une version simplifiée de l’IGT.
Résultats :
Nos résultats démontraient l’absence de concordance entre l’évaluation cognitive globale de la MoCA et le comportement de prise de risque aux deux tâches comportementales. Toutefois, nous retrouvions une concordance dans le profil de risque entre les deux tâches évaluant le comportement risqué. Les patients ayant une importante prise de risque à la BART prenaient également des risques à l’IGT avec davantage de choix désavantageux. De même, les patients ayant eu un comportement à risque accru à la BART et à l’IGT, détenaient un temps de réalisation court au TMT, donc une flexibilité mentale élevée.
Discussion :
Ces résultats indiquent que l’utilisation de la MoCA en pratique courante ne permet pas d’évaluer spécifiquement l’aptitude décisionnelle, en particulier dans les comportements à risque. L’aptitude décisionnelle, en particulier relative à la prise de risque des patients âgés avec des troubles cognitifs est un processus neuropsychologique complexe. L’usage de tâches comportementales spécifiques de la prise de risque et/ou de tests neuropsychologiques spécifiques est nécessaire à son évaluation.
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p 09 l impact de l anosognosie sur la qualite de la relation aidant aide dans les pathologies neuro evolutives auteurs vignolo j 1 darnaud t 1 cuervo lombard c 1 etablissement 1 universite toulouse 2 jean jaures toulouse france presentateur vignolo julie |
P-09 - L'impact de l'anosognosie sur la qualité de la relation aidant-aidé dans les pathologies neuro-évolutives
Thème: 12. Les grands problèmes de la prise en charge du patient Alzheimer
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Auteurs : VIGNOLO J. (1), Darnaud T. (1), Cuervo-Lombard C. (1)
Présentateur : VIGNOLO JULIE
Etablissement : (1) Université Toulouse 2 Jean-Jaurès, Toulouse, FRANCE
But :
L’anosognosie est un symptôme fréquent dans les pathologies neuro évolutives. Si de nombreuses recherches se sont intéressées à ses corrélats cliniques et modes de présentation, peu d’entre elles se sont penchées sur ses implications dans le quotidien des dyades aidant-aidé. Pourtant, le constat de l’anosognosie chez les patients pose certaines questions légitimes : Comment aider une personne qui ne souhaite pas l’être ? Comment instaurer une relation d’aide avec quelqu’un qui n’en saisit pas la nécessité ?
Nous comprenons, au travers de ces questionnements, que les effets de l’anosognosie concernent non seulement le patient, mais également ses aidants professionnels et familiaux. L’anosognosie implique des réalités différentes pour patients et aidants, les premiers « niant » la présence de difficultés, les seconds tentant de mettre en place l’accompagnement nécessaire à la préservation de l’autonomie. Par le biais cette communication, nous souhaitons présenter les résultats d’une récente recherche portant sur les conséquences de l’anosognosie sur le coping dyadique à l’œuvre au sein du couple conjugal. Par ce travail, nous tentons de comprendre comment différentes réalités communiquent au sein de la dyade aidant-aidé.
Méthode :
24 couples conjugaux ont été rencontrés au sein d’un hôpital Toulousain. Nous avons analysé les liens entre les différentes formes d’anosognosies, la présence de symptomatologie anxieuse et dépressive, la qualité de vie des deux partenaires ainsi que le coping dyadique à l’œuvre au sein du couple.
Résultats :
L’anosognosie des troubles de l’initiation semble liée à une utilisation plus faible des stratégies de coping « support » (r= -0.474 ; p= .01) et « délégué » (r= -0.411 ; p= .023) chez les patients ainsi qu’à une plus faible qualité de vie perçue (r= -0,487 ; p= .041). L’altération de la conscience des difficultés dans les actes de la vie quotidienne, les relations interpersonnelles et les capacités mnésiques favorisent également une moindre communication de la part des patients concernant les facteurs de stress (r= -0.554 ; p = .002 ; r = -0.353 ; p= .045 ; r= -0.622 p < .001). Pour les aidants, l’anosognosie mnésique semble associée à une majoration du recours aux stratégies de coping dites « négatives » (r = 0.444 ; p=.015). L’anosognosie semble à-même de modifier la nature des interactions à l’œuvre au sein du couple car les facteurs de stress communs aux deux protagonistes sont peu évoqués. Lorsqu’ils le sont, les réactions du patient sont souvent empreintes d’agressivité, ce dernier ne pouvant pas admettre les perceptions de l’aidant. Finalement, aidants et patients semblent ne pas s’accorder sur l’efficacité et la satisfaction associées à la gestion du stress dans le couple.
Discussion :
Un repérage précoce de l’anosognosie, accompagné d’interventions ciblées pourrait améliorer la qualité relationnelle du couple en tendant vers une compréhension plus fine du vécu subjectif des patients. Ce repérage pourrait également permettre la mise en place, dès les premiers temps de la trajectoire diagnostique, de protocoles thérapeutiques centrés sur l’anosognosie pour ainsi favoriser l’alliance thérapeutique et l’investissement du patient dans son processus de soin.
Notre communication souhaite s’intégrer dans la catégorie intitulée « Les grands problèmes de la prise en charge du patient Alzheimer » en dressant une synthèse de ces résultats et des potentielles pistes de réflexion qui en découlent.
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p 10 demence et precarite auteurs mercier b 1 boutet a 1 lecalve c 1 tricot s 1 etablissement 1 centre hospitalier simone veil blois france presentateur mercier bernard |
P-10 - Démence et précarité
Thème: 13. Les UCC
Auteurs : Mercier B. (1), Boutet A. (1), Lecalve C. (1), Tricot S. (1)
Présentateur : Mercier Bernard
Etablissement : (1) Centre hospitalier Simone Veil, Blois, FRANCE
But :
Savoir rechercher une cause neurologique centrale derrière un isolement social.
Méthode :
Étude rétrospective à partir de cas dans le service d'UCC de l'hôpital de Blois.
Résultats :
Lien très fort entre isolement social et démence frontale, démence fronto-temporale, angiopathie amyloïde.
L'isolement social est un trouble du comportement très fort qui doit faire évoquer une démence débutante.
Discussion :
Derrière un isolement social peut se cacher une démence avérée.
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p 11 effets de la stimulation cognitive chez des personnes presentant des troubles neurocognitifs a un stade leger auteurs goutte v 1 2 3 etablissement 1 centre hospitalier des quatre villes sevres france 2 groupe hospitalier broca universite paris cite paris france 3 institut denseignement a distance universite paris 8 saint denis france presentateur goutte virginie |
P-11 - Effets de la stimulation cognitive chez des personnes présentant des troubles neurocognitifs à un stade léger
Thème: 14. Intervention non médicamenteuse et Alzheimer
Voir le poster
Auteurs : GOUTTE V. (1,2,3)
Présentateur : GOUTTE Virginie
Etablissement : (1) Centre Hospitalier des Quatre Villes, SEVRES, FRANCE; (2) Groupe hospitalier Broca - Université Paris Cité, PARIS, FRANCE; (3) Institut d’Enseignement à Distance - Université Paris 8, SAINT-DENIS, FRANCE
But :
En 2016, la Haute Autorité de Santé a réévalué les médicaments à visée symptomatique utilisés dans la maladie d’Alzheimer et a conclu que l’efficacité de ces molécules serait, au mieux, modeste. Par conséquent, il est vivement recommandé de proposer davantage de prises en soins non médicamenteuses dont la stimulation cognitive fait partie. L’objectif de notre recherche était d’étudier les effets de la stimulation cognitive (atelier mémoire) proposée une fois par semaine en groupe pendant 90 minutes sur le fonctionnement cognitif global, l’humeur et l’apathie, en demandant aux participants de choisir le thème de chaque séance et de créer des tâches en lien avec la thématique choisie.
Méthode :
8 personnes avec un diagnostic de TNC (Troubles NeuroCognitifs) fréquentant notre accueil de jour ont été recrutées. Nous avons inclus tous les accueillis répondant aux critères d’inclusion. Ensuite, ils ont été répartis en deux groupes en fonction de la durée de la prise en soins (nouveaux entrants vs participants bénéficiant déjà de l’atelier mémoire). Les groupes ne différaient pas en termes d’âge, de NC (niveaux d’études), de scores au MMSE à l’entrée, mais différaient pour la durée de la prise en soins. Nous avons proposé : MMSE, MoCA (alternance avec le MMSE pour éviter des effets test-retest), MATTIS, GDS et l’échelle de l’apathie.
Résultats :
Nous avons utilisé le logiciel JASP ; le seuil significatif était p < 0.05. Compte tenu de la petite taille de notre échantillon, nous avons réalisé des tests non paramétriques (test de Wilcoxon et test U de Mann-Whitney).
L’analyse préliminaire s’est concentrée sur le fonctionnement cognitif global avec le traitement statistique des scores au MMSE et à la MoCA. Les résultats ont permis de mettre en évidence que les scores au MMSE et à la MoCA ne différaient pas significativement entre les deux groupes (nouveaux vs anciens participants).
Discussion :
Quelle que soit la durée de la prise en soins, les premiers résultats n’ont pas retrouvé de déclin cognitif significatif. Ces ateliers hebdomadaires de stimulation cognitive, avec l’accueilli au centre de sa prise en soins (choix de la thématique de chaque séance), sembleraient, au minimum, participer au ralentissement de l’atteinte cognitive observée. En effet, laisser le choix du thème permettrait au participant d’être acteur de cet atelier et donc de s’impliquer davantage lors des différentes séances. Cependant, ces résultats préliminaires sont à prendre avec prudence, compte tenu de la taille de l’échantillon. Le traitement des données à l’échelle de dépression gériatrique et de l’apathie ainsi qu’à la MATTIS viendra compléter ces premiers résultats.
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p 12 rex faire de linm une proposition incontournable de soin auteurs jouatel l 1 franchet m 1 etablissement 1 lna sante vertou france presentateur jouatel laure |
P-12 - REX : Faire de l’INM une proposition incontournable de soin.
Thème: 14. Intervention non médicamenteuse et Alzheimer
Auteurs : JOUATEL L. (1), FRANCHET M. (1)
Présentateur : JOUATEL Laure
Etablissement : (1) LNA santé , Vertou, FRANCE
But :
Les INM (interventions non médicamenteuses) font l’objet de nombreuses études et recherches cliniques. L’HAS recommandait dès 2011,dans le cadre des maladies neuro-évolutives « le développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées ». Tous les établissements se sont engagés dans cette dynamique. En 2020, l’ambition LNA santé était de faire de l’INM une proposition incontournable de soin. Le projet d'un livret construit avec les professionnels de terrain, nous a fait progresser.
Méthode :
Les étapes du projet
L’état des lieux : (Début 2021) : L’analyse des RAMA (47 ETB) a souligné la place importante des INM dans nos accompagnements (Total : 21 INM déployées sur les ETB - 13 INM moy par ETB), avec cependant une hétérogénéité des intervenants (thérapeutes, soignants, extérieurs, formés ou non), des séances (fréquences, objectifs fixés, individualisation etc.) et de leurs évaluations. Définition collective de l’INM : Dès cette étape, il nous est apparu nécessaire de redéfinir collectivement l'INM comme « programme d’interventions ayant des objectifs de soin (bénéfices attendus et évalués), individualisés pour chaque résident (besoins évalués par l’EGS intgérés au PP). Ces INM, de préférence prescrites, doivent être acceptées par le résident (ou malade) tout au long de son parcours et assurées par un professionnel formé ».Co écriture (fin 2021) : Plus de 80 thérapeutes volontaires ont rédigé, à partir d’une trame commune 19 fiches classées à visée de rehabilitation « motrice », « cognitive » ou « psycho-sensorielle ». Cette trame "imposée" (biblio/définition/ intervenant/indications/ contre-indications/ fréquence/ indicateurs) constituait une première étape d’acculturation des équipes aux INM. Comité de relecture interne (Début 2022) : l’ensemble des fiches INM a fait l’objet d’une relecture pluri-professionnelle (plus de 40 professionnels de terrain : médecin, IDE, RDS, Thérapeutes, CPA) Référentiel INM : Ce travail a abouti à un référentiel INM LNA santé. Ce livret a un double objectif : valoriser les expertises de nos actions « terrain » et acculturer l'ensemble des équipes aux INM et leurs évaluations.
Résultats :
Constuire avec les professionnels s’est avéré très pertinent puisque cela a permis de valoriser leurs expertises mais aussi pointer nos lacunes (hétérogénéité). Ainsi l’harmonisation des pratiques est apparue obligatoire. La co-écriture des fiches INM par les thérapeutes (groupe de pairs) s’est enrichie secondairement du regard pluri-professionnel grâce au comité de relecture interne (MEDEC, RDS, IDE, ASG, Animation). Cette étape nous a contraint à redéfinir la complémentarité des actions entre « accompagner, soigner et prendre soin ». La création de ce livret INM est le point d’ancrage de cette démarche. Le mode organisationnel (traçabilité/logiciel métier) va être facilité mais reste aujourd’hui encore perfectible.
Discussion :
L’EHPAD est LE lieu de développement des INM depuis ces 15 dernières années. Faire de l’INM une proposition incontournable de soin dans l’ensemble de nos établissements necessite de redéfinir collectivement l’INM, d'harmoniser nos pratiques et d'acculturer les soignants aux évaluations. A ce stade de notre démarche, la formation des professionnels aux INM reste indispensable. Enfin, la recherche clinique dans les établissements médico-sociaux ne pourra faire l'économie de ces étapes d'« acculturation/normalisation/formation » pour garantir le bien-fondé des INM en gériatrie.
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p 13 la zootherapie un outil pour faciliter les soins de nursing en ehpad auteurs cherboeuf c 1 foret s 1 lafargue s 1 etablissement 1 ehpad mer et pins saint brevin les pins france presentateur cherboeuf carine |
P-13 - La zoothérapie, un outil pour faciliter les soins de nursing en EHPAD
Thème: 14. Intervention non médicamenteuse et Alzheimer
Voir le poster
Auteurs : CHERBOEUF C. (1), FORET S. (1), LAFARGUE S. (1)
Présentateur : CHERBOEUF Carine
Etablissement : (1) EHPAD Mer et Pins, SAINT BREVIN LES PINS, FRANCE
But :
La thérapie asssitée par l'animal peut contribuer à améliorer la qualité de vie des résidents et faciliter la prise en soins par les soignants. La présence régulière d'un chien, animal familier, a un effet calmant, ce qui diminue l'irritabilité. L'animal favorise un comportement social positif qui se manifeste par des rires et un échange de regards. Le résident, en s'occupant de l'animal, plonge dans son répertoire de comportements acquis de longue date comme brosser, caresser et nourrir, ce qui lui procure un sentiment de valorisation.
Le moment de la toilette est souvent un acte difficile pour les soignants car il s'agit d'un moment dénué de sens pour les personnes les plus atteintes. Se déshabiller, s'exposer, ressentir du froid sont des sensations désagréables qui peuvent générer chez la personne de l'agressivité, de la colère, de l'opposition.
Méthode :
Nous avons élaboré une procédure, avec la zoothérapeute, qui définit les modalités de son intervention.
Dans la résidence les Sylphes, dédiée à la prise en soins des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou apparentée, 60 résidents sont hébergés sur 3 unités avec 2 soignants sur chaque unité.
Deux fois par semaine, les soignants notent les résidents qui présentent ce jour là des troubles du comportement présageant un nursing plus difficile. La zoothérapeute intervient auprès du (des) résident (s), le plus souvent avec un chien.
Après son intervention, le soignant s'occupe du résident, pour lui proposer des soins d'hygiène.
Nous avons alors observé les conditions de réalisaiton de la toilette après l'intervention de la zoothérapeute à l'aide d'une grille d'évaluation.
Résultats :
Cette étude a été réalisée du 1 juillet au 31 octobre 2022.
L'intérêt de cette prise en charge est multiple :
- au niveau affectif : la rencontre avec un animal permet de développer un lien d'attachement et diminue le sentiment d'isolement. En proposant de prendre soin de l'animal (en le brossant, en lui donnant un gâteau...), le résident accepte que l'on s'occupe de lui à son tour.
- au niveau cognitif : la communication verbale et non verbale est mise en avant au cours d 'une séance. En compagnie d'un animal qui aime inconditionnellement et qui ne juge pas, le résident sera plus enclin à exprimer ses émotions.
- au niveau psychologique : pendant les séances, l'attention du résident est dirigé vers l'animal. Ce détournement d'attention aide à diminuer l'anxiété et les comportements agités causés par la maladie. Le plaisir éprouvé par les jeux avec l'animal produit chez le résident des endorphines calmantes et diminue les symptômes dépressifs.
- au niveau physique : il est également possible de travailler la mobilité (selon la capacité du résident) en permettant de petites marches jusqu'à la salle d'eau en compagnie de l'animal.
Discussion :
La médiation animale est un outil, parmi d'autres, dans la gestion des troubles du comportement chez les personnes atteintes de troubles cognitifs. La présence d'une zoothérapeute salariée dans l'EHPAD permet de s'intéresser aux troubles du comportement lors des soins de nursing et de faciliter les soins par l'intervention d'un animal.
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p 14 interet de lusage du robot emotionnel nao comme therapie non medicamenteuse face aux troubles du comportement dans les maladies neurodegeneratives etude preliminaire auteurs marchand g 1 launay a 1 etablissement 1 centre hospitalier jean pages luynes france presentateur launay alix |
P-14 - Intérêt de l’usage du robot émotionnel NAO comme thérapie non médicamenteuse face aux troubles du comportement dans les maladies neurodégénératives : étude préliminaire
Thème: 14. Intervention non médicamenteuse et Alzheimer
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Auteurs : Marchand G. (1), Launay A. (1)
Présentateur : Launay Alix
Etablissement : (1) Centre hospitalier Jean Pagès, Luynes, FRANCE
But :
L’accompagnement des patients présentant des symptômes psychocomportementaux associés au diagnostic de maladie neurodégénérative (SPCD) est un enjeu central dans l’offre de soins des EHPAD. La HAS recommande le déploiement de stratégies thérapeutiques non médicamenteuses, notamment au moyen d’unités spécialisées : les Pôles d’Activités et de Soins Adaptés (PASA). Ces PASA ont pour objectif de canaliser les SPCD en proposant des activités de groupe variées, accessibles à l’ensemble des patients. Parmi les stratégies à disposition des professionnels, les robots émotionnels constituent des outils prometteurs. Ils permettent à la fois une interaction sociale, une amélioration de l’humeur, et la canalisation des SPCD (Cadet et al., 2019). Conçus pour permettre un attachement sans confusion possible avec un être vivant, les activités qu’ils offrent diffèrent selon les robots, entraînant comme limite un engagement inégal selon les patients (Wu et al., 2014). Parmi les robots existants, NAO, de forme humanoïde, présente la particularité de proposer des activités multisensorielles offrant un large spectre de stimulations cognitives et perceptives. L’adhésion par le plus grand nombre est facilitée par ses multiples possibilités adaptatives. Selon Martín et al. (2014), l’usage de NAO en thérapie individuelle en EHPAD est pertinent pour prendre en soins les SPCD. Toutefois, à notre connaissance, aucune étude ne s’est encore intéressée aux bénéfices de l’usage de NAO en atelier de groupe. L’objectif de notre étude est de mesurer les effets de l’utilisation de NAO en atelier au PASA sur les SPCD.
Méthode :
Notre étude préliminaire est réalisée auprès de 9 patients présentant des SPCD, inscrits au PASA du Centre Hospitalier Jean Pagès de Luynes (37). Les critères d’inclusion requièrent le diagnostic d’un trouble neurocognitif associé à un ou plusieurs SPCD.
Les patients participent chaque semaine à une séance d’atelier avec NAO organisée dans les locaux du PASA. Selon les patients, et en raison des contraintes sanitaires, le nombre total de séances varie entre 5 et 12. Chaque séance dure une heure, incluant un temps de mise en route et de présentation du robot, un temps d’activités (chant/danse, culture générale), et un temps de clôture des échanges et d’évocation du vécu de la séance. Les effets du robot sur les SPCD sont mesurés à l’aide d’une grille de recensement des SPCD observés pendant les séances.
Résultats :
Les premières données mettent en évidence la canalisation de l’ensemble des SPCD au cours des séances. En particulier, les affects dépressifs apparaissent contenus pour l’ensemble des patients et sur l’ensemble des séances. Les patients présentant une anxiété ou une agitation voient leurs symptômes canalisés à plus de 90% sur l’ensemble des séances auxquelles ils ont participé.
Discussion :
Ces toutes premières données font écho aux observations issues de la littérature, et sont très encourageantes pour le développement de l’usage de NAO sur des ateliers de groupe tels que ceux proposés en EHPAD. Elles incitent à une évaluation plus approfondie des effets de cette médiation auprès des patients. Il serait notamment pertinent, en augmentant et harmonisant la quantité de séances, de mesurer le transfert des effets objectivés en séance sur le comportement en vie quotidienne, ainsi que plus généralement sur l’humeur, et in fine la qualité de vie.
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p 15 guide tous aidants faire des familles nos partenaires auteurs jouatel l 1 franchet m 1 etablissement 1 lna sante vertou france presentateur franchet magali |
P-15 - Guide « Tous aidants » : Faire des familles nos partenaires.
Thème: 15. Ethique et Alzheimer
Auteurs : JOUATEL L. (1), FRANCHET M. (1)
Présentateur : FRANCHET Magali
Etablissement : (1) LNA santé , Vertou, FRANCE
But :
La crise sanitaire est venue bouleverser l’accompagnement des résidents atteints de pathologies cognitives. Elle nous a imposé de repenser la place des familles dans le quotidien des EHPAD « lieu de vie dans lequel nous travaillons ». Dès 2021, la démarche SENS-LNA santé, a fait le choix d’impliquer les familles autour de cette question.
Méthode :
2020 : REX post COVID. Nous sommes allés à la rencontre de plus de 50 soignants et professionnels « entretiens semi-directifs en totale immersion » pour tenter de capitaliser sur les expériences de la crise. Les échanges autour de la place des familles, nous a poussé à redéfinir collectivement, les familles comme partenaires de nos accompagnements. Pour démarrer ce projet, questionner les familles sur leurs besoins et attentes nous semblait pertinent.
2021 : Nous avons interrogé une cinquantaine des familles-aidants, concernés par un proche atteint de pathologie neuro-évolutive, sur leurs difficultés lors des visites (Questionnaire 1). A partir de leur stémoignages, nous avons co-construit (COPIL démarche SENS pluri-professionnel) le premier guide « tous aidantsV1 ». Il comprenait 3 chapitres : 1-comprendre la maladie 2-les comportements qui nous troublent 3- Partager des moments agréables.
Fin 2021 : Ce guide « tous aidantsV1 » a été diffusé, sur l’ensemble des 47 établissements du groupe, à destination des familles les plus en difficulté face aux troubles de leur proche. La remise du guide était systématiquement accompagnée par un professionnel de l’établissement.
2022 : L’ambition était de faire un guide « tous aidants » co-écrit AVEC les familles. Pour ce faire, nous avons envoyé 10 questionnaires / établissement (Questionnaire 2) , aux familles volontaires pour relecture, critiques et suggestions. S’en est suivi un travail de relecture et analyse de la totalité des questionnaires.
Ainsi, la version finale du guide « tous aidantsV2 » qui s'est grandement enrichie (ajouts, modifications tant sur la forme que sur le fond) avec notamment un nouveau chapitre « prendre soin de moi en tant qu’aidant ».
Résultats :
Premier constat : Outre que ce guide a été unanimement félicité par les familles, ces dernières concluent en un outil nécessaire bien en amont, dès l’annonce diagnostic « comme un livre de chevet » incontournable aux aidants. Les familles ont souligné cette démarche « participative » et ont participé à son amélioration sur le fond (ajouts de thématiques, critiques constructives) et sur la forme (format, couleur, police, illustration). Second constat et non des moindres : ce guide constitue un support pédagogique qui apparait indispensable pour tous les professionnels d’EHPAD. Sa diffusion en interne nous semble nécessaire, ce guide sera intégré dans le parcours d’intégration des futurs salariés.
Discussion :
Cette expérience de co-construction avec les familles d’un outil commun (famille et professionnel) constitue une première étape de notre ambition de faire des familles « nos partenaires dans l’accompagnement ». Ce guide constitue un outil partagé (familles et professionnels) pour « accompagner, soigner et prendre soin » ensemble. La prochaine étape du projet « familles partenaires » sera de proposer une sensibilisation des professionnels aux difficultés que rencontrent les familles.
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p 16 ethique et sexualite en unite cognitive et comportementale ucc auteurs laffite i 1 schwald adam n 1 lefebvre des noettes v 1 derguini t 1 etablissement 1 hopital emile roux ap hp limeil brevannes france presentateur laffite isabelle |
P-16 - Éthique et sexualité en Unité Cognitive et Comportementale (UCC)
Thème: 15. Ethique et Alzheimer
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Auteurs : Laffite I. (1), Schwald Adam N. (1), Lefebvre des Noëttes V. (1), Derguini T. (1)
Présentateur : Laffite Isabelle
Etablissement : (1) Hôpital Emile-Roux AP-HP, Limeil-Brévannes, FRANCE
But :
L’Unité Cognitive et Comportementale (UCC) de l’hôpital Emile-Roux accueille 16 patient(e)s gériatriques ayant une maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée, avec des troubles cognitifs modérés à sévères et des troubles du comportement. C’est une unité fermée protégée par un digicode et ainsi un lieu de vie pour eux. Des affinités se forment, parfois des liaisons affectives pouvant mener à un désir de relations sexuelles. Celles-ci ne sont pas interdites en institution, le respect de la vie relationnelle, affective et sexuelle de la personne étant un droit de la personne âgée en institution (charte de la fondation nationale de gérontologie). En revanche si la sexualité est plus facilement acceptée entre deux personnes âgées ne présentant pas de démence, à l’UCC certains patients ont des troubles du jugement ou de la reconnaissance qui viennent poser la question du consentement et de la protection des personnes vulnérables. La sexualité entre patients interpelle les professionnels et l’entourage, et la culture et convictions de chacun entrent en jeu. Comment dans ce contexte gérer éthiquement, en équipe, ces situations à l’UCC, en respectant les droits des patients tout en ayant le devoir de protection de personnes vulnérables?
Méthode :
Sur l’année 2022 plusieurs patients ont montré le désir de maintenir une vie sexuelle, et chaque situation a amené l’équipe de l’UCC à questionner ses pratiques. Les situations ont été discutées lors des réunions d’équipe (transmissions, synthèses) et les « bonnes pratiques » ont été décidées en groupe puis réévaluées. Par exemple, lorsqu’une patiente exprime son non-consentement, l’équipe veille à le faire respecter. Dans un autre cas, les deux patients étant consentants l’équipe s’organise pour leur laisser le droit à l’intimité (la fenêtre à la porte qui donne sur la chambre est occultée). Cependant, il a fallu réévaluer les « bonnes pratiques » lorsque l’activité sexuelle trop importante de ces deux patients a fini par épuiser l’un d’entre eux car il n’était pas en mesure d’instaurer des limites face aux persévérations de sa partenaire désinhibée. Il a fallu protéger les deux patients car leur activité sexuelle non régulée du fait de leurs troubles cognitifs respectifs impactait leur bien-être. Dans le cas d’une patiente maintenant des relations affectives et intimes avec un autre patient alors que son conjoint venait lui rendre visite, une réunion pluridisciplinaire a été organisée. Cela a permis de remettre les principes éthiques et la patiente au cœur de la réflexion et déterminer nos actions quelles que soient les convictions personnelles des professionnels
Résultats :
Suite à ces nombreux questionnements, nous avons travaillé en équipe un outil à utiliser pour faciliter la réflexion et la mise en place d’actions suivant les principes d’autonomie, bienveillance, non-malfaisance, justice, équité et précaution qui sont au centre des considérations éthiques. Il s’agit d’un arbre décisionnel reprenant les questions fondamentales à se poser pour intervenir dans le contexte de la sexualité à l’UCC, présenté en détail dans ce poster.
Discussion :
La création de cet outil fera l’objet d’une réévaluation pluridisciplinaire au regard des nouvelles situations qui seront rencontrées au sein de l’UCC.
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p 17 impact d un programme psycho educatif centre sur la relation aidant familial aide alzheimer a un stade severe par la pratique du modelage des mains en ehpad centre alzheimer auteurs bellettre t 1 borges c 2 millet p 3 wuydin m 4 saillon a 5 etablissement 1 les parenteles de merignac merignac france 2 la villa baucis fontainebleau france 3 les parenteles de la rue blanche paris france 4 les parenteles de la ville du bois la ville du bois france 5 centre de psychologie cognitive appliquee neuilly sur seine france presentateur bellettre thibaut |
P-17 - Impact d'un programme psycho-éducatif centré sur la relation aidant familial/aidé Alzheimer à un stade sévère par la pratique du modelage des mains en EHPAD Centre Alzheimer
Thème: 16. Qualité de vie et Alzheimer
Voir le poster
Auteurs : BELLETTRE T. (1), BORGES C. (2), MILLET P. (3), WUYDIN M. (4), SAILLON A. (5)
Présentateur : BELLETTRE Thibaut
Etablissement : (1) Les Parentèles de Mérignac , Mérignac , FRANCE; (2) La Villa Baucis , Fontainebleau , FRANCE; (3) Les Parentèles de la Rue Blanche , Paris , FRANCE; (4) Les Parentèles de la Ville du Bois , La Ville du Bois , FRANCE; (5) Centre de Psychologie Cognitive Appliquée , Neuilly sur Seine , FRANCE
But :
Les aidants sont majoritairement en attente de conseils pratiques sur la manière d’optimiser l’aide apportée au malade au quotidien (Amieva et al., 2012). L’objectif de cette étude était de mesurer l’impact d’un programme psycho-éducatif centré sur la relation aidant familial-aidé Alzheimer, en EHPAD, par la pratique du modelage des mains en reconnaissant l’aidant dans son rôle.
Méthode :
16 aidants familiaux ont pris part à l'étude. Tous étaient aidants d’un proche malade Alzheimer institutionnalisé. Ils ont été recrutés sur la base du volontariat par courrier adressé à l’ensemble des familles ou sur orientation-conseil du Psychologue.
Accompagnement psycho-éducatif par un thérapeute.
Programme psycho-éducatif : voir schéma.
Résultats :
Les difficultés les plus citées comme sources de stress (CADI) concernaient à la fois la dégradation de la santé physique la personne dont je m’occupe est dépendante physiquement mais aussi au manque de maîtrise de la situation je me sens parfois impuissant, je perds le contrôle de la situation. Plus marquée chez les aidants-descendants, la détérioration de la qualité de la relation avec la personne était évaluée comme moyennement stressante je n’ai plus de vraie relation avec la personne et je ne ressens aucune gratification à apporter de l’aide. Chez les aidants-conjoints, le sentiment de culpabilité je me sens coupable de la situation était souvent cité comme très stressant. A la CASI, il a été retrouvé un effet sur les satisfactions ressenties suivantes évaluées comme très satisfaisantes à l’issue du programme : cela m’a permis de développer un savoir-faire et des compétences nouvelles (90%), je me sens utile, on a besoin de moi (90%). L’analyse qualitative a retrouvé un bénéfice global positif chez les aidants, sur la qualité du lien : le modelage des mains permet un échange normal, elle fait moins malade, le modelage m’a permis de m’autoriser à toucher de nouveau maman et elle cherche plus à communiquer avec moi, ca crée une intimité perdue avec la maladie. Il a été intéressant d’observer chez certains aidés, présentant une agitation psychomotrice ou une déambulation majeure, un état calme, réceptif et attentif à la relation pendant les séances. Nous n’avons pas observé de différence quant à la fréquence et le temps des visites.
Discussion :
Les gratifications les plus fréquemment citées par les aidants comme source de satisfaction était relatives à la qualité du lien au proche malade, ce qui montre bien le besoin d’intervention basée sur l’aide centrée sur la relation aidant-aidé. Une des motivations de participation des aidants était de découvrir un nouveau mode de communication pour maintenir la relation avec un accompagnement spécifique, ce qui souligne leur besoin d’acquérir des habiletés pour optimiser l’aide apportée. Certains aidés se sont initiés spontanément en séance au modelage de mains envers leur proche, source de gratification supplémentaire pour les aidants. Nous avons constaté que quelques séances de modelage des mains étaient poursuivies post programme suggérant alors une stratégie adoptée durant les visites, objectif principal du programme construit avant tout pour son intérêt en pratique clinique quotidienne. Notre étude descriptive a plusieurs limites mais constitue une première étape dans le processus à poursuivre, notamment dans le choix d’auto-questionnaires plus spécifiques aux besoins des aidants ayant un proche institutionnalisé.
Procédure du programme psycho-éducatif modelage des mains
Caractéristiques de la population
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p 18 efficacite dune application numerique de sante sur lanxiete des aidants de patients presentant une maladie d alzheimer ou apparentees auteurs bonte f 1 toscano m 1 blanc l 1 chaudron ranc i 1 etablissement 1 hopital de jour de readaptation memoire et fragilites hopital sainte marie paris paris france presentateur bonte florence |
P-18 - Efficacité d’une application numérique de santé sur l’anxiété des aidants de patients présentant une maladie d' Alzheimer ou apparentées
Thème: 16. Qualité de vie et Alzheimer
Voir le poster
Auteurs : Bonté f. (1), TOSCANO M. (1), BLANC L. (1), Chaudron-Ranc I. (1)
Présentateur : Bonté florence
Etablissement : (1) Hôpital de Jour de réadaptation Mémoire et Fragilités, Hôpital Sainte Marie Paris, PARIS, FRANCE
But :
Actuellement, environ 46 millions de personnes présentent un trouble neurocognitif évolutif dans le monde, et 4,6 millions de nouveaux cas sont recensés chaque année.La e-santé est en pleine expansion, mais son efficacité en pratique clinique est complexe à démontrer. Des publications récentes décrivent les effets potentiels des interventions musicales sur la douleur et l’anxiété [1,2], mais également sur les troubles du comportement [3] et les consommations médicamenteuses [4]. D’autres études se sont intéressées à l’impact de ce type d’interventions sur le stress et le burnout des soignants [5].
L’objectif de cette étude est de démontrer les effets d’une application numérique de santé (Music Care© : intervention musicale) sur l’anxiété ressentie par les aidants de patients atteints de maladie d’ Alzheimer ou apparentées.
Méthode :
?Les participants ont été sélectionnés à l’hôpital de jour de réadaptation Mémoire et Fragilités. Ils ont bénéficié d’une première séance d’intervention musicale à l’hôpital accompagnés par une musicothérapeute, suivie de séances à domicile, à raison d’une séance par jour pendant 4 semaines. La musique utilisée est Music Care, application Web selon la technique en « U » [4]. Un bref échantillon de trente choix musicaux différents a été mis à la disposition des participants.
Le critère principal était l’évolution du niveau d’anxiété (questionnaire STAI) après 28 jours. Le niveau d’anxiété (EVA) a également été évalué à chaque séance (avant et après).
Résultats :
Au total, 26 participants (19 femmes, 50 % âgées de 70 ans ou plus) ont été inclus. Au bout de 15 jours, l'anxiété-trait, évaluée par l’échelle d’Anxiété – Trait de Spielberger (STAI forme Y2) qui reflète l'état émotionnel habituel, a diminué de façon significative, passant de 46,8 (±9,2) à 41,4 (±11,2), ce qui correspond à une diminution de 10 % (p = 0,0071). Cet effet s’est maintenu après 28 jours (diminution de 6 %, p = 0,0307). Le niveau d’anxiété a diminué considérablement, passant de 4,1 (±2,0) à 2,5 (±2,2) dès la première séance (baisse de 39 %, p = 0,0025).
Discussion :
Cette étude suggère qu’une intervention musicale personnalisée sur application Web pourrait être envisagée pour réduire l’anxiété des aidants de patients atteints de trouble neurocognitif. Cette technique, simple d’utilisation, notament à domicile, s’inscrit parfaitement dans une approche multidisciplinaire globale. L’intervention musicale, pourrait ainsi être intégrée aux autres thérapies non médicamenteuses proposées aux aidants souffrant de troubles anxieux.
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P-19 - TRAZODONE : une molécule de recours de l’agressivité dans les Unités d’Hébergement Renforcée
Thème: 17. Les troubles du comportement
Voir le poster
Auteurs : CORTE FRANCO G. (1), GARNIER V. (1), ENZINGER L. (1), MERCIER CUBIZOLLES V. (1), COUTURIER P. (1)
Présentateur : CORTE FRANCO GEORGINA
Etablissement : (1) CHU Grenoble Alpes, Echirolles, FRANCE
But :
Evaluer à posteriori l’efficacité de la TRAZODONE chez les patients résidents en UHR.
Méthode :
Révision des dossiers des patients mise sous TRAZODONE pour une agressivité sévère dans les 2 UHR au sein du CHU Grenoble-Alpes. Evaluer les modulations de posologies et leur efficacité sur le sommeil et les troubles psycho-comportementaux (TPC) perturbateurs, jugés sévères dans les transmissions ciblées par les soignants.
Résultats :
Neufs patients (8 hommes et 1 femme) sur les 29 patients des 2 UHR sont sous TRAZODONE. Population masculine et jeune : 4/9 ont < 70 ans et 4/9 < 80 ans. Depuis l’introduction aucun patient n’a arrêté le traitement. La dose moyenne est de 150mg/jour. Pour deux patients la dose a été diminuée en raison d’une sédation excessive. Chez 5 patients les neuroleptiques ont pu être arrêtés. Les soignants constatent une amélioration à long terme des troubles du comportement nocturne et de l’agressivité. Aucun patient n’a développé de manifestions extrapyramidales ou sérotoninergiques à 1 an de suivi pour 7 patients
Discussion :
La TRAZODONE, molécule mise à l’écart pendant longtemps pour son effet sédatif reste un traitement efficace qui peut permettre l’arrêt des neuroleptiques et d’améliorer le comportement nocturne, chez les patients jeunes difficile à prendre en charge. Elle permet aussi de diminuer l’agressivité en association avec un régulateur de l’humeur pour la gestion des TPC au sein des unités de psychogériatrie.
Tableau 1. Diagnostic et traitement psychotrope de fond.
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P-20 - Bénéfices liés à une prise en charge en hôpital de jour sur un syndrome anxio-dépressif de patients présentant des troubles cognitifs légers à modérés
Thème: 19. Autres
Auteurs : Jafarbay J. (1), Amsellem L. (1)
Présentateur : Amsellem Lorrianne
Etablissement : (1) Centre gérontologie "Les Abondances", Boulogne billancourt, FRANCE
But :
: L’état psychologique des patients présentant des troubles cognitifs légers à modérés et vivant à domicile a une influence non négligeable sur l’évolution des troubles, de l’autonomie, et de l’état psychique.
A partir d’une évaluation professionnelle (consultation mémoire, bilan neuropsychologique, rééducation cognitive), mesurer les effets bénéfiques d’une prise en charge en hôpital de jour sur la symptomatologie anxio-dépressive des patients âgés présentant des troubles cognitifs légers à modérés.
Méthode :
Population : 6 patients âgés en moyenne de 78 ans ayant réalisé un bilan neuropsychologique en consultation mémoire, présentant un MMSE >25, et ayant réalisé une IRM cérébrale dont les résultats montrent soit une absence de trouble, soit des troubles légers à modérés de la maladie d’Alzheimer ou apparentée.
Ces patients présentent également une symptomatologie anxio-dépressive avec une perte d’autonomie associée.
Outils et mise en œuvre : Prise en charge en hôpital de jour à raison de 2 demi-journées par semaine. Accompagnement par une équipe pluridisciplinaire (psychomotricien, psychologue, orthophoniste, ergothérapeute) pendant 2 mois : ateliers de stimulation cognitive, soutien psychologique, relaxation thérapeutique.
Prise de contact avec les aidants dans un objectif de psychoéducation, entretien concernant l’importance de l’identification de la pathologie, la précocité de la prise en charge cognitive, et la validation émotionnelle face à l’anxiété.
Au terme de la prise en charge à l’hôpital de jour, un relai par un psychologue et/ou un orthophoniste de ville est proposé, ainsi qu’une consultation mémoire dans les 6 mois à 1 an au CGA.
Résultats :
Un réel bénéfice a été observé sur l’état thymique des patients (diminution des signes anxio-dépressifs), avec une amélioration du lien social, de la qualité de vie au domicile, et de l’autonomie.
Le soutien des aidants par la psychoéducation face aux signes anxio-dépressifs du sujet âgé a été l’un des éléments clés dans cette prise en charge.
Discussion :
: Une amélioration de l’état cognitif, psychologique et de l’autonomie des patients âgés a été observée suite à une prise en charge pluridisciplinaire en hôpital de jour. Les suivis psychologiques et cognitifs sont nécessaires dans un cadre de prévention de la perte d’autonomie, des troubles cognitifs et de l’isolement social du sujet âgé
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